Pressoir à fruits

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Pour des fruits un peu compliqués/durs, eg olives, coings, etc.

Il y a pléthore de modèles ... autant que de presseurs. Chaque modèle est adapté à une gamme d'utilisation. Fonction principalement de la nature du fruit et des quantités à presser. Une presse adaptée pour 1 Tonne à l'heure ne l'est évidemment pas pour 100 kilos par an.

Les modèles domestiques du commerce commencent à partir de 5/10 litres, sont petits, et ne semblent pas spécialement costauds. Une petite presse à huile (2.8 litres) coûte déjà plus de 600 € ! -> https://www.pressoirs-a-fruits.com/3-pressoirs.

Ici, on s'intéresse surtout aux modèles domestiques, ainsi que modulable et démontable. Typiquement pour 5 kg à 10 kg de fruits. C'est peu de fruits en une seule passe, et donc a priori les forces nécessaires ne sont pas énormes.
L'essentiel du matériel doit se trouver en GSB.


Pression

Dans l'absolu il y a 36 façons de presser des fruits. En pratique, on cherche évidemment des solutions avec le meilleur ROI. ie simple, efficace, pas cher, etc.

Historiquement, on a, assez logiquement des presses qui exercent (basiquement) leur pression verticalement, et les forces qui s'exercent ensuite dans le broyat lui-même, contre les parois (s'il y en a) etc.
Le pressoir vertical emploie souvent une pression élevée, essentiellement parce que cette pression s'exerce à la base uniquement sur le sommet du broyat, et puis se transmet (et se dilue forcément) à l'intérieur du broyat.
Si on prend eg un cric de 2 tonnes, et un broyat dans une cage de section 0.5m x 0.5m, on a 2 T / 0.25 m2 = 2000 kg / 2500 cm2 = 2 kg / 2,5 cm2 = 8 kg / 10 cm2 = 0.8 kg / cm2.

évidemment, la force nécessaire dépend complètement de la quantité de broyat à traiter. Les pressoirs pros emploient de grandes forces car ils ont à traiter de grosses quantités. à l'autre extrême, si on voulait presser chaque fruit individuellement, on voit bien que la force nécessaire est bien moindre.

On trouve maintenant aussi des modèles à vessie, qui ont leurs fans. La vessie est cylindrique et placée au centre du tambour, alimentée par l'eau d'un robinet, sous pression généralement de 3 ou 4 bars.


Tambour(s)

La fonction du tambour (quand il y en a un) est d'empêcher le broyat de s'en aller et d'échapper à la pression. Là aussi, autant de modèles que de presseurs.

ça va depuis l'absence de tambour, ou plutôt le remplacement d'un unique tambour haut par un empilement de tambours courts (scourtins).

Une section circulaire est optimale, mais pas facile à faire soi-même. Des jantes peuvent peut-être être intéressantes ? Et placer à l'intérieur une plaque d'acier inox percée, ou un grillage à maille fine, enroulé.

Considérons un tambour petit, de 10 litres. 10 litres = 10000 ml = 10000 cm3 = 10cm x 10cm x 100cm = 20cm x 20cm x 25cm = sont des formes possibles

Avec ou sans tambour, un bac récupérateur est nécessaire sous le broyat. Ce bac récupérateur doit forcément être assez costaud puisqu'il reçoit la force exercée par la presse.
(Une vieille poêle en acier peut faire l'affaire, mais les diamètres ne sont en général pas énormes). Ou alors un plat à paella, et il y a tous les diamètres.
Un bac plastique risque de ne pas résister à la pression. Le fond n'est en effet en général pas plat, mais nervuré, donc le risque de fissuration le long des nervures est élevé.


Scourtins / Plateaux

C'est la solution historique, encore employée de nos jours, et ce n'est pas pour rien. De facto, avec les scourtins, on peut carrément se passer de tambour global. Et au lieu de traiter une grosse masse d'un bloc, on fractionne la quantité à traiter. Pour un usage domestique, ça présente des intérêts.
Un scourtin, c'est de facto un tambour, mais petit, souple, et qui s'empile.

On pourrait prendre des disques d'haltères comme plateaux entre les scourtins. Pas trop cher, costaud, et en plus muni d'un trou central qui aidera aussi le jus à s'échapper. Pour le pressage des pommes, on emploie des plateaux en bois dont la surface est grillagée, et laisse ainsi passer le jus. Des plateaux d'acier percés de trous font aussi l'affaire.

Si les disques rigides intermédiaires sont assez larges, et qu'on met seulement peu de fruits entre, alors on peut éventuellement carrément se passer de scourtins. Ou alors se contenter de mettre un simple cordon de rétention souple, eg un torchon replié, sur la périphérie du broyat.

Les "sacs à pressoir" du commerce sont assez chers. Certains sont en lin. Des sacs de jute (retaillés si besoin) doivent aussi faire l'affaire. On doit pouvoir réduire les risques d'éclatement, simplement en utilisant des sacs remplis eg seulement à moitié. Des passoires en silicone doivent peut-être aussi être adaptées.


Pressoir domestique

Idéalement le socle et le portique doivent être indépendants et pouvoir se monter/démonter du reste facilement. a priori, il n'y a aucune soudure. Toutes les pièces de force sont soit boulonnées, soit enfichées.

Portique

C'est basiquement un cadre en acier, très costaud. Sans soudures. Et avec aussi un minimum de trous, car on utilise de l'acier très épais, et le perçage est donc difficile.

  • partie haute : 2 profilés aciers (Té ou carré costauds), pour accueillir les colonnes. Une longueur de 50cm peut suffire, et ça réduit d'autant le levier et les risques de flambage.
  • partie basse : idem
  • colonnes  : 2 barres acier (eg profilés carrés de 30mm), placés entre les profilés hauts et bas. Elles encaissent la pression.

On part sur des colonnes de hauteur 1 mètre. Et une base de longueur 50 cm. On préfère presser sur une petite surface, eg 20cm x 20cm, car cela augmente la pression unitaire. (20cm x 20cm x 25cm = 10 litres).

Les barres aciers verticales peuvent s'emmancher commodément sur la partie basse. Les colonnes sont éventuellement fixées/retenues avec des tiges filetées traversantes de fort diamètre. Les colonnes peuvent à la fois supporter l'étage supérieur et être fixés (bloqués par le dessus) de manière à encaisser la pression.

Si on compare aux modèles du commerce de capacité 20 l ou 40 l, a priori 2 profilés carrés doivent suffire pour les colonnes. Si besoin, on peut les doubler.

Les colonnes peuvent permettre de faire coulisser des pièces guidées si nécessaire. eg des plateaux entre scourtins ou des cales ajoutés à mesure que la matière pressée se réduit en volume.

Avec une telle configuration, on peut avoir des colonnes avec une largeur réglable, ce qui est un vrai plus pour la résistance. Et permet de tester sans démontage différents modèles de tambours. Pour faciliter le déplacement des barres acier verticales, on peut envisager de rajouter 2 tasseaux verticaux en bois dont la seule fonction serait de supporter le portique. On pourrait ainsi déplacer les barres aciers verticales, le reste restant fixe.

Pour régler facilement l'écartement des colonnes, on peut penser eg à des cornières prépercées (histoire de ne pas avoir à percer les cornières). On peut aussi penser à de simple encoches, mais ça nécessite alors de rajouter des colonnes supplémentaires fixes pour que le tout reste fixe. Une autre solution simple est de bricoler une pièce spécifique qui ne sert qu'au réglage, eg une sorte d'échelle. ça n'a pas besoin d'être très costaud, il n'y aura pas d'efforts sur cette pièce.

On peut facilement renforcer la solidité / rigidité de la partie basse, simplement en rajoutant des épaisseurs de lambourdes. On peut procéder de même ...



Socle

La fonction du socle est simplement de maintenir le portique chargé bien droit (les efforts sont entièrement à la charge du portique).

Un cadre en bois de 50cm x 50cm avec une rainure pour accueillir le bas du portique fait parfaitement l'affaire.

Montage :

  • 2 chevrons de 4.5cm x 7cm x 50 cm disposés en //
  • 2 lambourdes de 4.5cm x 14cm x 50 cm vissées en // et perpendiculairement aux chevrons. On laisse l'espace nécessaire entre les lambourdes pour accueillir le portique.

On peut visser sous les lambourdes des plates (ou bouts de bois) pour bloquer l'écartement du portique. Et idem au-dessus. Les colonnes du portique sont ainsi maintenues avec l'écartement souhaité (au lieu de se balader librement).


Voir aussi